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Le blog de Frédérique Heurguier, conseillère régionale de Basse Normandie
16 novembre 2008

Quelques nouvelles des dernières assemblées plénières

Lors des dernières assemblées plénières à la région, des sujets d'importance ont été évoqués. Parmi eux, la situation de l'AFPA et du transfert du financement de ses actions de formation. Beaucoup de questions relatives à ce transfert ne sont toujours pas réglées, c'est pourquoi les régions dans leur ensemble, demandent au gouvernement de maintenir le principe d'une subvention de fonctionnement pour 2009 plutôt que de lancer une consultation dont le coût des prestations retenues par la Région est susceptible d'évolution en cours d'année entraînant un risque financier important pour l'AFPA. Un sursis mais ce n'est sans doute que reculer pour mieux sauter puisqu'à France Inter, il y a quelques jours, un journaliste annonçait 1 000 suppressions d'emplois !

Nous avons voté les orientations budgétaires et cette année, le contexte est particulièrement difficile pour les régions. Celles-ci doivent toujours assimiler de nouvelles charges consécutives aux lois de décentralisation et l'Etat se désengage toujours plus. Néanmoins, nous voulons respecter nos engagements et assumer nos responsabilités comme nous le faisons depuis 2004. Que ce soit en matière d'équipements, d'infrastructures, de développement économique, de recherche ou d'accompagnement des citoyens dans leur parcours personnels, la région occupe sa place et la région d'avant 2004 n'a plus rien à voir avec celle d'aujourd'hui. Regardez autour de vous, le lycéen qui bénéficie de sa carte livre, l'équipement sportif ou culturel qui a été financé par la région, le jeune qui peut aller plus souvent au cinéma ou au théâtre, l'adulte qui peut se former tout au long de sa vie, le train que vous pouvez prendre plus souvent, etc..

Troisième sujet qui a été présenté le 7 novembre : la politique agricole et la contribution de la région au bilan de santé de la PAC. En effet, la région, bien que le domaine agricole ne soit pas l'une de ses compétences majeures, puisqu'elle intervient plutôt en complément des politiques européennes et nationales, souhaite donner son avis car notre région reste une région agricole et nous tenons à ce que les femmes et les hommes qui travaillent dans le secteur de l'agriculture ne soient pas oubliés. Nous estimons avoir un droit de regard et de proposition sur l’agriculture compte tenu de son importance économique et de son impact sur le territoire. C’est pourquoi, à l’occasion du bilan de santé de la PAC (réflexion organisée par la commission européenne avant la réforme de la PAC de 2013), la Région s’est associée avec 3 régions de l’ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Poitou-Charentes) afin de réfléchir à des propositions sur l’avenir de la PAC. Outre un document commun présentant les propositions des régions, ces dernières se sont retrouvées à Bruxelles afin de pousser en avant leurs propositions pour une PAC réformée en 2013. Voilà les points sur lesquels nous souhaitons insister :

  • que la PAC reste Une puissance régulatrice au niveau européen : la politique agricole doit rester communautaire et se donner les moyens de compenser les variations des marchés agricoles en évitant de se priver de tous ses outils de gestion de marché. Les difficultés des producteurs de lait de la région nous montre bien l’impérieuse nécessité de la régulation dans l’ensemble du secteur agricole.
  • Une indépendance de l’UE au niveau alimentaire : la réforme de la PAC doit réaffirmer le principe de la préférence communautaire afin de sécuriser durablement le principe d’approvisionnement des citoyens européens en produits alimentaires. Cette sécurité que l’on croyait permanente a disparu suite aux développements des agro carburants et à l’augmentation de la population humaine. Les stocks alimentaires mondiaux qui il y a deux ans étaient à 50 jours sont maintenant à moins  de 30 jours. 
  • Une activité agricole rémunératrice, diversifiée et respectueuse de l’environnement. 
  • Un deuxième pilier à vocation purement agricole et agro-alimentaire, tandis qu’une politique de développement rural ambitieuse retrouverait son indépendance vis-à-vis de la PAC.
  • Une PAC qui place la promotion de la qualité et l’ancrage sur les territoires au coeur de sa démarche
  • Une PAC produisant ses effets à l’échelle locale, actant le principe de subsidiarité afin que les Régions européennes disposent toutes de la capacité de l’adapter à leurs réalités territoriales.

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