Je bio, tu bio, il bio..

Aujourd'hui c'était la 2ème conférence régionale de l'agriculture biologique. Au programme, conférences et ateliers. De plus en plus souvent les acteurs de la bio se retrouvent avec les représentants de l’agriculture dite conventionnelle et cela montre son intérêt grandissant pour des tas de raisons : qualité de l’eau, alimentation.. Par exemple, le conseil normand de la bio a été institué et est présidé par un membre de la chambre d’agriculture. A la Région Basse-Normandie nous accompagnons le développement des productions issues de l’agriculture biologique depuis plus de 15 ans. Depuis une dizaine d’années, les surfaces agricoles bio se sont multipliées mais nous sommes encore loin des objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement. Tous les efforts déjà effectués ont trouvé un cadre général dynamique qui a permis une réelle avancée entre 2008 et 2009, notamment dans les conversions enregistrées, ainsi que dans les investissements matériels nécessaires à la mise en œuvre du cahier des charges AB.

L’agriculture biologique est inscrite comme l’une des priorités de la politique agricole régionale 2007-2013, avec en moyenne 1 million d’euros par an. Nous voulons fédérer les différents acteurs concernés autour des 3 objectifs suivants :

- le premier est de développer la production en mobilisant de nouveaux producteurs pour une conversion, ou une installation, en agriculture biologique, en n’oubliant pas les lycées agricoles ;

- le deuxième est de structurer les filières pour faciliter l’accès au marché des productions régionales ;

- le troisième est de promouvoir et communiquer auprès du grand public et de la restauration hors domicile (RHD), pour une pérennisation de l’accès au marché de ces productions.

Nous avons mis en place notamment un soutien aux actions collectives d’animation, de structuration et de communication par une procédure d’appel à projets annuel. Quant au soutien individuel, la région intervient par une aide à la conversion, une aide à la certification et une aide à l’investissement matériel (2 appels à projets par an) de l’exploitation. Par ailleurs, le développement de la restauration collective bio dans les lycées dont nous avons la responsabilité a été accentué par  le soutien à l’animation pédagogique, à l’organisation de circuits courts mai aussi et surtout par

- la mise en place de la Charte d’engagements réciproques pour une restauration durable, prenant en compte les aspects nutritionnels, environnementaux et d’approvisionnement de proximité ; aspects qui sont notamment portés par les produits issus de l’agriculture biologique. Il faut souligner l’accompagnement apporté aux gestionnaires d’établissement et aux chefs de cuisine pour améliorer le service de restauration dans son ensemble. Ceux-ci sont devenus pour la majorité d’entre eux totalement parties prenantes de l’enjeu et leur motivation à développer une restauration de qualité grandit de jour en jour.

Pour revenir au marché du bio régional, nous faisons le constat qu’en 2009 la filière lait reste majoritaire dans les projets individuels. Elle est suivie de celle des légumes qui a encore besoin d’être développée aussi bien pour le marché régional que national. 

Une autre filière en déficit d’offre est celle des viandes blanches (porc et volaille). En, 2009, il est à souligner l’action menée par Normandie Viande Bio pour la structuration de la filière porc, qui a permis de faire le point sur les premiers résultats le 27 novembre dernier à Fervaches et là aussi la marge de progrès est immense. Pour soutenir la mise en place de cette production régionale, nous avons décidé pour l’année 2010 d’ouvrir notre aide à l’investissement matériel qualité à l’acquisition de l’autonomie de l’alimentation animale sur l’exploitation.